Cryptomonnaies, NFT, Blockchain, Métavers… Quésaco ?

Pour un grand nombre de personnes, plonger dans la crypto-sphère, c’est nager au milieu d’un océan de mots que l’on pourrait assimiler à de la science-fiction. Il va falloir se familiariser très vite avec ces nouveaux noms qui évoquent une réalité qui s’apprête à bousculer notre quotidien. Grâce à ce glossaire, vous allez devenir incollables sur le sujet !

Par Valérie VLACCI

Cryptomonnaies ou cryptoactifs
Inconnues encore il y a une dizaine d’années, les cryptomonnaies suscitent aujourd’hui un fort engouement sur le plan international. Bitcoin est la première à voir le jour en 2008 et demeure la plus importante et la plus populaire au monde. À ses côtés, nous retrouvons notamment Ethereum, Avalanche, Cardano, Dogecoin, Lucky Block, Polygon, Fantom et tant d’autres. Évoluant dans un système décentralisé, les cryptomonnaies sont des monnaies virtuelles permettant aux détenteurs d’échanger entre eux des biens et des services sans avoir à recourir à une monnaie officielle et sans l’intervention et le contrôle des banques centrales. Les transactions sont anonymes. Très volatiles, ces actifs financiers reposent sur la technologie de la blockchain ou chaîne de blocs.

NFT
Un NFT ou jeton non fongible (« Non Fungible Token » en anglais) s’apparente à un certificat d’authenticité, un titre de propriété exclusif pour un bien numérique telle qu’une oeuvre d’art, une image, une vidéo… Stocké sur une blockchain – la blockchain Ethereum héberge la majorité des NFT – chaque NFT est unique et ne peut être reproduit, ni remplacé par un autre. Leur achat s’effectue généralement avec des cryptomonnaies sur des marketplaces, OpenSea étant la plus grande plateforme d’échange de NFT au monde. Comme les cryptomonnaies, les NFT sont volatiles, leur valeur pouvant chuter du jour au lendemain.

Les NFT sont utilisés notamment dans l’art, le secteur du luxe ou encore dans le sport. Ainsi de grands noms du football, tels que Karim Benzema, Antoine Griezmann ou Cristiano Ronaldo se sont lancés dans cette aventure. Quant à Sorare, plateforme NFT de football, elle propose l’achat de cartes inspirées des Panini sous forme de NFT reliés à la blockchain Etherum.

Blockchain ou chaîne de blocs
La technologie de la blockchain permet de réaliser des transactions numériques, rapidement, à l’international, sans passer par une banque classique. Il s’agit en fait d’une énorme base de données, un registre, un livre de compte répertoriant toutes les transactions (blocs) d’un réseau, depuis la première à la plus récente. Dans la grande majorité des cas, la blockchain est publique, les opérations enregistrées étant donc visibles par tous. Agissant sans autorité de contrôle, cette technologie conserve la trace des transactions, de manière décentralisée, sécurisée et transparente. Chaque « bloc » regroupe les transactions effectuées dans un laps de temps défini et est validé par des mineurs.

Mineurs
Les mineurs sont des personnes qui mettent leur ordinateur à disposition sur le réseau informatique utilisé par la blockchain afin de valider une transaction. Le mineur peut avoir un ou plusieurs ordinateurs et valide des blocs, selon le niveau de difficulté imposé. Les différents ordinateurs vérifient qu’il n’y a aucune fraude et que la transaction est bien valide. Le minage permet ainsi de sécuriser le réseau. Baptisés également « les noeuds » du réseau, les mineurs sont rémunérés en cryptomonnaies à chaque bloc miné.

Mint/Minter
Terme anglophone, « mint » se traduit en français par « frapper ». Dans le domaine des NFT, il s’agit du processus de création d’un NFT sur la blockchain. Dès lors qu’un NFT est minté, il est automatiquement stocké sur la blockchain. Il pourra alors être vendu ou acheté sur les marketplaces.

Plateformes d’échange de cryptomonnaies
Ces places de marché en ligne permettent d’échanger des cryptomonnaies entre elles ou contre des monnaies fiats (par exemple l’euro ou le dollar). Parmi les plus connues, citons Binance (Hong-Kong), Coinbase (États-Unis), Coinhouse (France) et Bitpanda (Autriche). Pour investir en toute confiance dans les cryptomonnaies, il est recommandé de privilégier les plateformes régulées. En France, afin d’attester de leur sérieux et pour éviter ainsi les fraudes, tout prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) doit s’enregistrer auprès de l’AMF, l’Autorité des Marchés financiers.

NFT Marketplaces
Pour acheter des NFT, il faut se rendre sur les marketplaces spécialisées (OpenSea, Rarible, SuperRare, Foundation, Mintable, Sorare, etc.). Ces dernières fonctionnent de façon semblable aux plateformes d’échange de cryptomonnaies. Elles mettent en relation des vendeurs et des acheteurs, les transactions étant entièrement sécurisées et transparentes.

Portefeuille de cryptomonnaies
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les portefeuilles de cryptomonnaies (portefeuilles papier, portefeuilles en ligne, portefeuilles physiques) ne contiennent pas vos actifs, qui eux se trouvent sur la blockchain. Ces derniers sont accessibles uniquement grâce une clé privée – mot de passe – composée d’une cinquantaine de caractères, qui ne doit pas être divulguée.

Les portefeuilles de cryptomonnaies stockent ainsi votre clé publique (qui peut être communiquée à d’autres personnes pour envoyer ou recevoir des fonds) et votre fameuse clé privée qui vous permet de dépenser vos devises numériques. Si vous la perdez, vous n’avez plus accès à votre argent.

Métavers
Les métavers sont des nouveaux mondes virtuels dans lesquels les utilisateurs peuvent interagir entre eux, acheter avec des cryptomonnaies des biens immobiliers, des billets de spectacle, jouer à des jeux vidéo et même se promener de façon virtuelle.

Les NFT sont déjà utilisés dans ces mondes virtuels, comme Decentraland, en tant que preuve de propriété d’espaces de terrain virtuels. En novembre 2021, la vente d’une parcelle de terrain située dans la « Fashion Street » de Decentraland a atteint la modique somme de 2,4 millions de dollars ! En plein essor, ces écosystèmes numériques, régis par leur propre économie, deviendraient la prochaine génération d’Internet.

Web 3
Depuis de nombreuses années, nous utilisions le Web 2, un Internet centralisé, dominé par les géants du numérique (Google, Apple, Amazon…) et les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok…), dans lequel les données personnelles des utilisateurs sont collectées, monétisées et utilisées à des fins commerciales.

Apparu avec l’éclosion de la technologie de la blockchain qui propose un autre stockage des données en ligne grâce à son réseau distribué d’utilisateurs et le chiffrement des données, le Web 3 prône la décentralisation, le contrôle et la confidentialité des données.

Entre ses partisans et ses détracteurs, le Web 3, cette vision d’un nouvel Internet décentralisé, n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre.

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